Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
17 mars 2011 4 17 /03 /mars /2011 12:11

Aujourd’hui un décès sur trois en France est dû au cancer. Le stress, les facteurs environnementaux, et l’évolution de notre mode de vie expliquent largement le développement de cette maladie dans notre société moderne.

 

 

pierres-blanches.jpg

 

Aujourd’hui un décès sur trois en France est dû au cancer. Le stress, les facteurs environnementaux, et l’évolution de notre mode de vie expliquent largement le développement de cette maladie dans notre société moderne. Pourtant, certaines questions restent auréolées de mystère, nimbées dans le silence de la toute puissante autorité médicale.

 

Quelles sont les limites de la médecine conventionnelle face à la maladie ? Quel accompagnement pouvons-nous proposer à une personne atteinte du cancer ou d’une maladie grave pour lui donner toutes les chances de guérir ? Peut-on « soigner un patient » de manière uniquement physique, à l’aide de substances chimiques ou d’interventions chirurgicales, sans prendre en compte sa dimension psychologique, voire spirituelle ?


On s’inquiète et on met en garde contre ces médecines douces qui préconisent un retour au naturel

 

Si la médecine moderne (en tout cas le courant de pensée qui prédomine en Occident) faisait preuve du même esprit critique envers elle-même que vis à vis des médecines douces, souvent considérées au mieux sans aucun effet sur la santé, au pire comme de dangereuses pratiques de « charlatans », elle reconnaîtrait avec humilité qu’elle n’a pas toutes les réponses.

 

Mais au lieu de cela, encore aujourd’hui, et avec le soutien des pouvoirs publics, elle stigmatise en essayant de les discréditer les pratiques médicales ayant recours aux remèdes naturels, aux sagesses ancestrales, et surtout, au pouvoir de guérison de l’esprit.

 

On s’inquiète et on met en garde contre ces médecines douces qui préconisent un retour au naturel (ce qui signifie ne plus être un citoyen malléable et manipulable), à l’utilisation des plantes et remèdes naturels (ce qui a pour conséquence de cesser de consommer les produits chimiques des industries pharmaceutiques), et à devenir l’acteur au centre de sa guérison (ce qui veut dire s’affranchir de l’emprise idéologique du courant de pensée dominante, pour penser et décider librement).

 

C’est la raison pour laquelle, bien qu’elles soient reconnues et intégrées dans le système de santé de nombreux pays européens, les médecines complémentaires souffrent d’un retard de réglementation en France.  C’est le constat que fait Isabelle Robard, docteur en droit, spécialisée en droit de la santé, avocat, et chargée de cours en faculté de droit, dans une interview à Soleil Levant.


En France, les médecines complémentaires n’ont aucun statut en tant que tel et ne sont donc pas véritablement intégrées au système de santé. Il en résulte des poursuites à l’encontre de tous les acteurs touchant à ces médecines : médecins devant l’Ordre des médecins, pharmaciens devant l’Ordre des pharmaciens, fabricants et distributeurs de plantes, de compléments alimentaires ou produits de confort pour falsification notamment devant les juridictions pénales, poursuites pour exercice illégal de la pharmacie ou exercice illégal de la médecine.

 

Ces pratiques naturelles sont basées sur une vision globale de l’être humain, qui n’est plus considéré comme un « patient » mais comme un individu à part entière
 

 

 

Le climat de suspicion à l’égard des médecines naturelles est entretenu de façon implacable et « officielle » avec la Miviludes, dont le très sectaire directeur, Mr Fenech, met en garde contre « tout ce qui est naturel », qu’il assimile sans grand discernement à de potentielles « dérives sectaires ». Pour exemple, le jeûne, dont on connaît les bienfaits curatifs dans les médecines alternatives, y est présenté de manière péjorative, et ne fournissant aucune information sur ses possibles effets positifs. Finalement, ce vaste champ d’études que représentent les médecines complémentaires y est abordé avec un regard partisan, parcellaire, et dogmatique, qui n’a rien à envier aux manipulations mentales et au sectarisme qu’il prétend dénoncer !

 

Cette croisade contre les médecines alternatives ne parvient pas à dissimuler l’aveu d’impuissance de notre médecine moderne devant les maladies qui se sont développées avec la croissance de nos économies. Et dans cette approche de « marché », certaines industries – dont l’industrie pharmaceutique – ont tout intérêt à ce que les consommateurs que nous sommes ne deviennent pas des citoyens libres, avisés, qui découvrent des pratiques naturelles et apprennent à se guérir.

 

On comprend mieux les enjeux qui se cachent derrière ce débat tronqué sur les différentes formes de médecines, et la résistance à reconnaître les médecines complémentaires. Mais cela ne peut arrêter le vaste mouvement en faveur de ces pratiques naturelles basées sur une vision globale de l’être humain, qui n’est plus considéré comme un « patient » mais comme un individu à part entière, avec une histoire, des émotions, une âme... et des ressources pour guérir.


Les médecines douces représentent autant d’alternatives vers lesquelles se tournent les malades 

 

 

Les médecines douces représentent autant d’alternatives vers lesquelles se tournent les malades, lorsque la médecine conventionnelle n’a pas de réponse pour leur permettre de retrouver la santé.  Elles ne sont pas nécessairement un signe de faiblesse ou de naïveté qui réduirait les malades à des « proies » faciles pour des praticiens douteux aux pratiques inopérantes, voire dangereuses.

 

On ne traite pas un cancérologue de « charlatan » quand l’un de ses patients meurt du cancer. On n’accuse pas le lobby médico-pharmaceutique de dérives sectaires, même si parfois il emploie des méthodes qui s’y apparentent (avec mensonges, manipulations, et mise en danger de la vie d’autrui, comme dans le cas du Médiator, pour ne citer que lui). On ne stigmatise pas la médecine allopathique parce qu’elle est impuissante à guérir certaines maladies ou parce qu’elle préconise des traitements qui occasionnent des effets secondaires pouvant aller jusqu’à la mort.

 

Même s’il est indéniable qu’elle permet de réaliser des prouesses et nous prémunit contre nombre de maladies et de troubles de santé, la médecine moderne n’est pas la panacée unique et absolue qu’elle prétend parfois être. Le temps de cette vision est révolu, même si la législation en France ne fait que de timides avancées sur le statut des médecines non conventionnelles.

 

Car la médecine du troisième millénaire est assurément celle qui intégrera les recherches étonnantes des neurosciences, les découvertes fabuleuses de la physique quantique, la sagesse millénaire des médecines orientales, et la prise en compte de la dimension corps esprit de l’homme.

 

Les médecines complémentaires, comme leur nom l’indique, sont une approche complémentaire de la médecine moderne

 

En fin de compte, les médecines complémentaires ne sont pas plus la solution miracle aux grands maux dont souffrent un nombre croissant d’individus que la médecine conventionnelle. Elles sont simplement l’expression d’une vision différente de la médecine, qui privilégie l’approche globale, offrant une place privilégiée à l’intuition, à la sagesse des médecines traditionnelles, au lien entre l’homme et la Nature, et à ses capacités naturelles d’auto guérison.

 

En tout état de cause, on peut donc légitimement penser que les médecines complémentaires, comme leur nom l’indique, sont une approche complémentaire de la médecine moderne. Et elles le sont d’autant plus qu’elles apportent à cette approche la vision qui lui manque tant : le « malade » est un être humain, composé d’une dimension physique, mais aussi mentale, émotionnelle… et spirituelle.

 

 

Brenda

 


 

Sources de l'article :

 

Soleil Levant

http://www.soleil-levant.org/

Interview de Maître Isabelle Rocard, Docteur en droit, avocate et spécialiste en droit de la santé

 

Kokopelli

L'association Kokopelli, qui se bat pour la "libération des semences" et la préservation de la biodiversité, a mis en ligne sur son site le rapport 2009 de la Miviludes (pour consulter ce rapport, je préfère donner le lien du site Kokopelli, qu'un lien direct vers le site de la secte Miviludes ;-)...

http://www.kokopelli.asso.fr/documentation/miviludes.pdf

 

 

 

 


 

 

 

Partager cet article
Repost0

commentaires