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24 juin 2011 5 24 /06 /juin /2011 11:19

 Je suis en colère contre la médecine, qui n’utilise pas les approches complémentaires. Leur efficacité est pourtant prouvée, et elles sont dénuées d’effets secondaires.” David Servan Schreiber


feuille-automne.jpg 


Nous vivons une situation paradoxale. D’un côté un nombre grandissant de personnes se tournent vers les médecines complémentaires, utilisent largement l’homéopathie, plébiscitent l’ostéopathie, s’intéressent aux médecines holistiques… D’un autre côté, ces approches thérapeutiques sont discréditées ou ignorées par la majorité du corps médical, dans une incompréhensible fermeture d’esprit à ce qui constitue pourtant des moyens d’accompagner les malades vers la guérison, ou au moins de procurer un mieux être et de soulager des effets dévastateurs de traitements tels que la chimiothérapie. 

 

Une campagne d’information (ou devrait-on dire de désinformation) vient d’être lancé par la Miviludes, qui avec un art consommé de la manipulation mentale et du prosélytisme, poursuit sa croisade contre tout ce qui constitue une façon différente de penser, de vivre, de se soigner, en particulier face au cancer. Cette campagne a pour noble but, au nom de la liberté et de la protection des citoyens, de nous défendre.

 

Nous défendre des dangers que représentent les « dérives sectaires des dangereux charlatans et des redoutables « gourous » guérisseurs». Nous défendre contre cet inquiétant mouvement qui privilégie une approche holistique de l’être humain et de la santé, basé sur une meilleure connaissance de soi et la prise compte des facteurs psychologiques, émotionnels, énergétiques. Nous défendre de nous-mêmes, pauvres citoyens fragiles et manipulables, inconscients des dangers qui nous guettent si nous ne nous en remettons pas entièrement à la sacro-sainte médecine conventionnelle.

 

Dans son dernier rapport, la MIVILUDES met ainsi en garde, d’une façon un peu simpliste pour ne pas dire simplette, contre les approches qui « associent le physique et le mental ». Si ce sont les critères de dangerosité potentielle, alors le danger rôde partout autour de nous ! C’est d’ailleurs comme cela que cette institution illégitime s’en prend tour à tour aux coachs, aux thérapeutes, aux formateurs, aux praticiens des médecines alternatives, le tout sans aucun discernement.

 

On se rend bien compte que l’enjeu n’est pas de séparer le bon grain de l’ivraie, mais de discréditer les médecines complémentaires dans leur ensemble. Le tout en mettant en scène quelques exemples dramatiques, et en tournant les choses de manière péjorative, sans présenter le moins du monde le caractère positif et efficace des approches qui comme leur nom l’indique, sont complémentaires des traitements de la médecine conventionnelle pour lutter contre la maladie.

 

Puisque la Miviludes est censée nous protéger d’individus et d’organisations qui représentent une menace pour notre bien et notre santé, pourquoi ne s’inquiète-t-elle pas des agissements des laboratoires pharmaceutiques, qui commercialisent des produits nocifs et même mortels ? Faut-il citer l’exemple du Mediator, et donner la liste des médicaments dangereux en vente libre ? Que dire des firmes qui fabriquent les pesticides, et continuent de sévir en empoisonnant les Hommes et la planète, en toute impunité, alors que selon l’OMS, chaque année, 1 à 3 millions de personnes sont victimes d’intoxication aigüe par les pesticides et plus de 200 000 en meurent ?

 

Dans l’interview qu’il a donnée à Psychologies Magazine, David Servan Schreiber parle de son parcours, et de son expérience en tant que neuropsychiatre, et en tant que malade atteint du cancer. Quand on lui demande s’il n’a jamais été en colère depuis sa rechute, il répond Pas contre le cancer”, puis précise Je suis toujours en colère contre la médecine, qui n’utilise pas les approches complémentaires. Leur efficacité est pourtant prouvée, et elles sont dénuées d’effets secondaires. Cela est inadmissible.”

 

Il précise très justement : « Il n’existe aucun traitement conventionnel qui donne une garantie à 100 % contre le cancer et contre les rechutes. Ce n’est pas parce qu’une personne fait une chimiothérapie puis qu’elle rechute que l’on en conclut que les chimiothérapies ne marchent pas. Je n’ai jamais dit que les méthodes données dans Anticancer fonctionnaient à 100 %. Aucun régime alimentaire, aucune activité physique, aucune méthode de gestion du stress ne peuvent éliminer la possibilité d’une rechute. En revanche, chacun peut maximiser ses défenses naturelles en prenant soin de son état général, physique et mental. Il est ainsi parfaitement établi que l’exercice physique aide à supporter beaucoup mieux les chimiothérapies, ou que les techniques de gestion du stress ont pour effet de réduire la nausée. »

 

Comment en est-on arrivé à une telle situation aujourd’hui, dans notre société soi-disant évoluée, où l’importance d’une approche globale face à la maladie n’est toujours pas clairement admise ?  Est-ce si révolutionnaire de considérer que guérir ne se réduit pas à traiter les symptômes de la maladie mais à rechercher les causes qui l’ont déclenchée ?

 

Selon Isabelle Robard, Docteur en Droit, avocate spécialisée en droit de la santé, les médecines non-conventionnelles sont par excellence des médecines respectueuses de l’humain en évitant d’une part la iatrogénie (intoxication par les médicaments) dénoncée dès 1975 par Ivan Illitch et d’autre part la symptomatologie s’attachant à effacer un symptôme à court terme sans en rechercher la cause profonde.

 

Il reste encore du chemin à parcourir avant que cette idée soit pleinement acceptée dans le corps médical et pour que les praticiens des deux approches - conventionnelle et complémentaire – puissent travailler en coopération pour accompagner les malades dans leur processus de guérison et leur retour à la santé, ou vers une fin de vie qui leur permette de partir en paix.

 

Mais comme le disait Victor Hugo : Rien ne peut arrêter une idée dont l’heure est venue. Aucune campagne ne pourra empêcher le formidable essor des médecines complémentaires vers lesquelles se tournent les Français. Car lorsque  la maladie se déclare, nous avons tous une idée, au fond de nous, pour peu que nous cherchions à savoir, de ce qui l’a déclenché. Et nous savons aussi que pour guérir, nous avons besoin autant de soigner les maux de l’esprit que ceux du corps.

 

 

Brenda

 

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commentaires

F
<br /> on peut toujours essayer libre à chacun d'y croire ou pas mais il faut savoir à qui on s'adresse vraiment<br /> bises<br /> <br /> <br />
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